Portrait sans concession d'une femme laide dont on découvre la vie à travers les yeux de sa fille, Cinq kopecks est un premier roman d'une incroyable maîtrise stylistique.
« Ma mère était très laide. Jamais mon grand-père ne lui aurait permis quoi que ce soit d’autre. » Ainsi commence le récit de la vie d’une femme raconté par sa fille. Véritable tyran domestique, ce grand-père n’a de cesse que d’inculquer à sa fille le sens du devoir et de la détourner de la superficialité. Et cette enfant laide se mue rapidement en un petit prodige même si, une fois devenue adulte, elle reste totalement immature. Aussi quand l’amour fait irruption dans sa vie, elle est tellement démunie qu’elle lâche complètement prise. Sur un ton à la fois tendre et brutal, Cinq kopecks est un hommage à une mère non conformiste qui en sait moins sur l’amour et sur la façon dont le monde fonctionne que sa fille. Un roman nerveux et tragicomique.
© Olivier Favre
Née en 1980, Sarah Stricker a collaboré à plusieurs journaux et magazines allemands (Taz, Vanity Fair, puis Süddeutsche Zeitung, Frankfurter Allgemeine, Neon). En 2009, elle obtient une bourse d’études pour se rendre à Tel Aviv et décide de s'y installer. Elle rend compte des événements en Israël pour les médias allemands et des événements en Allemagne pour les médias israéliens. Cinq Kopecks a reçu le prix Mara Cassens récompensant les meilleurs premiers romans.
Site de l'auteur« Cette histoire tragique est écrite de manière très drôle, très surprenante et très cruelle. » Libération
« Cinq kopecks ou le brillant début d'une jeune Allemande/ Sarah Stricker signe un portrait cruel d'une mère. » Frédéric Mercier, Transfuge
« Rien ne prépare à ce livre atypique ; aucune chronique, aucun résumé. Cinq kopecks est le récit d’un chamboulement intérieur. Un chambardement du cœur et de la raison dans lequel Sarah Stricker nous plonge progressivement à travers une construction narrative saisissante. » Blog Un dernier livre avant la fin du monde
« Le ton grave et humoristique m'a fait aimer ce livre mais aussi la peinture social du Berlin est après la chute du mur. Un roman assez complet et une chronique sociale de cette époque. Très beau style, assez chirurgical et avec un humour souvent grinçant. » Aurélie Jardel, librairie L'Autre rive (Toulouse)