Une dystopie à l’humour grinçant sur les ravages du néolibéralisme dans un pays ressemblant à s'y méprendre au Mexique.
Max Michels a l’habitude de cohabiter avec les voix présentes dans sa tête. La voix de son père, un homme exigeant jusqu’à la tyrannie qui lui a inculqué de force la maxime selon laquelle « la valeur de tout homme se mesure à la dose de vérité qu’il peut supporter ». Et les voix des « nombreux », qui remettent sans cesse en cause le moindre de ses actes.
Jusqu’au jour où, lassé d’être la marionnette de ses démons, il décide de se présenter à la présidence de Villa Miserias, une « unité habitationnelle » régie par un système subtil mais implacable : le quiétisme en mouvement.
Dans cette fable politique grinçante, qui n’est pas sans rappeler l’œuvre de George Orwell, Eduardo Rabasa dissèque avec la précision d’un chirurgien les mensonges et les errements de nos démocraties modernes transformées en ploutocraties représentatives.
© Rodrigo Marmolejo
Eduardo Rabasa a étudié les sciences politiques à Mexico. Il est l’auteur d’une thèse portant sur le concept de pouvoir dans l’œuvre de George Orwell. Responsable d’une chronique culturelle hebdomadaire pour le journal Milenio, il est également traducteur de nombreux auteurs comme Morris Berman, George Orwell ou Somerset Maugham. Il est le cofondateur en 2002 des éditions Sexto Piso pour lesquelles il travaille depuis. Un jeu à somme nulle est son premier roman.
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"Brossant, dans une langue âpre, le portrait d'un microcosme étouffant où les hiérarchies se figent dans l'illusion d'un progrès social qui ne viendra pas, Rabasa démonte avec minutie les rouages d'une démocratie factice, sans alternance politique possible (...) Miroir tendu à certains pays latino-américains, ce roman dense propose une réflexion pertinent sur la façon dont un régime exerce aujourd'hui la violence : moins dans la répression aveugle que par sa capacité à imposer une léthargie mortifère." Ariane Singer - Le Monde des Livres
"Une campagne électorale est l'occasion d'une plongée dans les arcanes d'une fictive cité mexicaine, une narration survoltée multipliant les chassés-croisés entre personnages et intrigues." Pierre-Edouard Peillon - Le Magazine littéraire
"Ce roman drôle est une farce qui s'amuse des ravages du néolibéralisme dans un pays qui ressemble au Mexique." Ouest France
"Ce roman qui fonctionne au délire intelligent repose sur une hétérogénéité radicale, mêlant fable, théâtre, articles de journaux pensées, discours...L'exposé de théories politiques et sociales est pris dans les rets d'une narration survoltée, cadencée d'anecdotes, de digressions et soucieuse de donner corps aux personnages." Liberté Hebdo
"Politique-fiction et étude maligne de la société, destin contrarié forçant l'empathie du lecteur, érotisme révélateur de nos pulsions et de notre construction personnelle sont au RDV de ce grand et beau livre qui marque durablement et touche parfois au génie. Un must et une nouvelle pierre angulaire dans le genre!" Blog Le Capharnaüm éclairé
« Ce roman très «orwellien» se passe à Villa Miserias,une société où l’individualisme est roi, l’argent est valeur de réussite et la hiérarchie sociale est de mise. Régulièrement des élections sont organisées."c’est l’illusion de participer au choix de son berger qui maintient le troupeau en vie".» Dominique, Fnac Lyon Part-Dieu